Critique des baillônements
Philosophie
Travail social
Jonathan Louli, « Critique des baillônements », dans Les Cahiers de la PRAF, n°3, janvier 2014, p. 19 – 22
Résumé :
En m’appuyant sur les résultats de recherches que je mène en socioanthropologie du travail social depuis quelques années, je tenterai de décrire un des phénomènes centraux de ces professions : la relation inter-subjective entre professionnel et ayant-droit, et l’enjeu de la communication dans cette relation. Je caractériserai ensuite le « choc des langues » entraîné par les phénomènes dits de « rationalisation » ou « chalandisation » du travail social par un « novlangue » techniciste et des dispositifs gestionnaires qui attaquent l’intelligibilité que les professionnels ont de leur propre activité. Je tenterai enfin d’envisager, dans la dernière partie, les risques de cette réification de la pensée, qui consistent en ce qu’on pourrait appeler une « aliénation » des travailleurs sociaux aussi bien qu’une perte de la réalité pour les décideurs et les financeurs
06 Jan 2014